Pour les Malgaches, la pandémie ne fait que s’ajouter à la longue liste des maladies graves qui sévissent régulièrement : la malaria, la peste, le choléra, le chikungunya, le typhus ou la tuberculose, sans parler du Sida et des MST. Le Covid n’est qu’une maladie de plus, mais qui a un impact plus important encore sur la vie de tous les jours puisque des mesures spécifiques sont prises régulièrement par le Gouvernement et appliquées sur tout ou partie du territoire.

Plus que de la maladie elle-même, la population, elle qui vit au jour le jour, souffre de ces contraintes sanitaires qui ne lui permettent pas de vivre normalement. Le tourisme est à l’arrêt, l’économie domestique est durement touchée, le chômage en progression importante et le taux de change de l’arriary est au plus bas. Madagascar, pays pauvre, devient, à cause de la pandémie un pays très pauvre.

Et la famine, conséquence du réchauffement climatique, sévit dans le Sud de l’île depuis plus d’une année.

Dès lors, l’engagement de la FAM sur la Grande Île est essentiel, comme l’engagement de nombreuses autres Ong. Le soutien, par des bourses d’études, aux étudiants malgaches est important et permet à des jeunes, venus du Nord et du Sud, de poursuivre leur formation en vue de l’acquisition d’une profession qui leur permettra de vivre mieux et d’aider leur famille à mieux faire face encore au destin difficile qui est le leur. Les trois quarts des boursiers de la FAM, garçons ou filles, sont issus de familles monoparentales dont la mère est seule responsable. Les autres sont orphelins ou élevés par des grands-parents, mais tous sont très pauvres et pourtant très compétents dans leurs études.

La pandémie, chez nous, ne sera vaincue que par l’engagement de chacune et chacun, mais à Madagascar, elle ne pourra être combattue que par une population mieux formée et mieux informée pour laquelle, le Covid, n’est qu’une maladie parmi d’autres qui nécessitent un combat permanent.

Aidez-nous à les aider !